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LES
CONFESSIONS AVEC PADRE PIO
"Ce que tu lieras sur la terre sera lié
dans le Ciel ; ce que tu délieras sur la terre sera délié
dans le Ciel", avait dit Jésus à Pierre. Cette
loi, le Padre l'appliquait à l'avantage des âmes qui affluaient
au confessionnal. Il avait le don de scruter les consciences, dévoiler
les fautes oubliées. Devant les péchés, il ne pouvait
que souffrir ; c'était le Christ qui souffrait en lui. Pour confesser
si longtemps, il lui fallait une résistance étonnante
qui lui venait d'En-Haut. Malgré une apparente faiblesse, il
avait une bonne résistance à la fatigue. Il pouvait confesser
pendant 15 à 16 heures d'affilée sans manger.
Il fallait un bon service d'ordre pour canaliser la gent féminine
surtout. Un relâchement aurait amené la cohue.
Des
témoignages
"Miracle ! Mon mari s'est confessé !" dit une dame
italienne.
«J'avais peur, il ne voulait pas venir. Je lui ai demandé
un cadeau pour ma fête : aller à San Giovanni Rotondo.
Colère. Voyage pénible... "Ne me demande pas de me
confesser." avait-il exigé. Après la messe, je vois
mon homme qui suit le Padre à la sacristie. Je prie. Il revient
avec une drôle de figure. Il s'agenouille. "C'est fait. Je
me suis confessé. Quelle grâce !» "Que voulez-vous,
après une telle Messe, je ne pouvais pas ne pas me confesser.
Ce fut plus fort que moi." Il se sentait poussé. En ce lieu,
tout est dirigé par une main invisible."
Un négociant
de Gênes arrive après cinquante-deux heures de voyage.
Il est porteur d'une lettre pour le Padre. Celui-ci le dévisage.
"Depuis quand ne t'es-tu pas confessé ?"
- Depuis l'âge de sept ans.
- Quand cesseras-tu de mener cette vie abominable ?
Il se sent démasqué. Padre Pio le confesse. Il savoure
sa joie. "Moi, un athée, je n'ose analyser la lumière
foudroyante qui illumina mon esprit."
Une
Anglaise s'agenouilla au confessionnal. Padre Pio, violemment :
"Pour vous, je n'ai pas le temps."
Effondrée, cinq jours après, elle revint à la charge
pour essuyer la même réponse.
Au bout de vingt jours, il accepte. "Pauvre aveugle, au lieu de
te plaindre de ma sévérité, tu devrais te demander
comment la Miséricorde peut t'accueillir après tant d'années
de sacrilèges ? Qui commet un sacrilège mange sa propre
condamnation. Pour maintenir des apparences de respectabilité,
n'as-tu pas communié pendant des années, à côté
de ta mère et de ton mari, en état de péché
mortel ?"
Et ce fut le grand retour. Padre Pio savait que cette femme resterait
à San Giovanni et quil lui fallait tout ce temps pour avoir
une contrition de ses fautes. Des hommes et des femmes ont été
vus errant en pleurs dans le village en attendant d'être admis
à nouveau au confessionnal. Mais pendant ce temps, le Père
ne les quittait pas des yeux. Pour eux, il s'immolait. Il guérissait...
Confesser
était pour le Padre sa fonction privilégiée. A
quelqu'un qui le questionnait un jour sur sa mission sur terre, il répondit
par un mot: "Je suis un confesseur."
Dieu lui avait fait don de lire dans les âmes. C'est une des principales
raisons qui lui amenèrent tant de pécheurs. Avouer certaines
fautes devient insupportable ; mais grand est le soulagement, lorsque
c'est un autre qui vous les dévoile.
Pour obtenir certains repentirs, il offrait ses souffrances comme prix
à payer.
Oh ! les âmes, si l'on savait le prix qu'elles coûtent !
Souvent on l'a vu pleurer. Certaines confessions étaient pour
lui un vrai combat.
Parfois il interpellait quelqu'un qui hésitait à se confesser.
"Padre, j'ai trop péché, je n'ai plus d'espoir !"
- Mon fils, Dieu poursuit les âmes les plus obstinées."
Tel autre, venu en curieux, était harponné, et se retrouvait
au confessionnal.
Et les pèlerins repartaient réconciliés.
Si on lui demandait qui il était :
- Au milieu de vous je suis le frère, à l'autel je suis
la victime, au confessionnal, le juge.
Benoît
XV a dit : "Le Padre Pio est un signe des temps."
Ce prêtre, à qui Dieu avait donné le redoutable
pouvoir de scruter les consciences, rendait la vie aux âmes mortes,
en s'offrant lui-même en victime.
Et tout le monde le chargeait de fardeaux.
Il souffrait pour le péché. Le péché ne
pouvant se définir que par rapport à Dieu : ayant perdu
le sens de Dieu, l'homme a perdu le sens du péché.
Le Padre était là pour faire tomber sur le pécheur
les Paroles du Pardon.
L'apôtre-martyr du confessionnal est allé à son
confessionnal jusqu'au dernier jour, même si à la fin de
sa vie il s'y rendait en chaise roulante.
Le Padre était le redresseur qui indique la route à suivre
par de judicieux conseils. Pour ce faire, il pénétrait
véritablement jusqu'au fond des âmes.
"Signe
des Temps" Le Padre cherchait constamment à rendre crédible
L'Evangile dans l'évolution "bringuebalante" des sociétés
humaines ; il renvoyait à la parole de Paul : "Les Juifs
demandent des miracles ; les Grecs re-cherchent une sagesse ; mais nous,
nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs,
folie pour les païens."
Cesare
Festa était le cousin du médecin du Padre Pio, le
Docteur Georges Festa. Ce dernier mit au défi Cesare, lui disant
que, s'il allait voir Padre Pio, il aurait la preuve du surnaturel qu'il
niait.
L'avocat finit par se décider à venir à San Giovanni.
Il voulait ainsi montrer la justesse de ses convictions à son
frère.
"Comment vous, ici ? Mais vous êtes franc-maçon."
Après ce préambule un peu dur où l'homme se sent
dévoilé, le Padre se radoucit et le prend par la main.
Sensiblement, l'autre se sent vaincu ; se confesse et se sent revivre.
Le Docteur
Saltamerenda, athée, poussé par la curiosité,
voulut voir le Padre.
Lapercevant dans la foule, celui-ci l'interpelle : "Génois,
Génois, tu es près de la mer et tu ne sais pas te laver
!" Frappé de plein fouet, comprenant qu'il s'agissait de
laver son âme, et ahuri, il voulut se confesser, mais le Padre
le repoussa. Errant dans la campagne et humilié, il fut entouré
d'un parfum de violettes. Rencontrant un Frère, celui-ci le conduit
à la cellule de Padre Pio où il retrouve le même
parfum. L'accueillant cette fois avec bienveillance, le Padre le confesse
en lui énumérant tous ses péchés depuis
son enfance.
Comment un homme peut-il lire dans le secret des curs, dévoiler,
mettre à nu les pensées les plus profondes, projeter devant
les yeux les méfaits les plus éloignés, dont on
ne se souvient même plus ? N'y a-t-il pas là quelque chose
au-dessus de la nature, de surnaturel ?
Frédéric
Abresch avait passé du protestantisme au catholicisme, non
par conviction, mais par convenance sociale. Poussé par sa femme,
qui était une fidèle de Padre Pio, il se rendit à
San Giovanni Rotondo. Il resta indifférent jusqu'à sa
confession. Ayant déclaré au Père qu'il ne croyait
pas à son caractère surnaturel, celui-ci s' écria
: "Mais, c'est une hérésie." Puis il projeta
toute sa vie antérieure, concluant par : "Vous avez chanté
un hymne à Satan !" Cette vision si claire fit basculer
l'homme dans un repentir réel. Si bien que sorti du confessionnal,
il est entré dans une nouvelle jeunesse.
A Bologne,
il y avait une femme, nommée Naïr, militante au parti communiste.
Après une longue route dans cette voie, elle s'aperçut
que ce parti n'apportait pas une solution à l'idéal qu'elle
s'était fixé : la justice. C'est alors qu'elle vit en
songe le Padre Pio qui se tenait près d'une maison où
règnait la terreur. Frappée par ce songe, elle décida
d'interroger Padre Pio. Elle se confessa et eut l'illumination que le
sens de la justice ne pouvait avoir sa réalisation que dans la
voie chrétienne et elle se convertit.
PRODIGES
A SAN GIOVANNI
Dans le couvent de San Giovanni Rotondo survenaient d'extraordinaires
prodiges.
Le Padre ramenait chaque jour dix, cent âmes au Seigneur. Les
miracles abondaient.
La petite
Gemma De Giorgi, atteinte de cécité, est amenée
par la grand-mère à San Giovanni Rotondo à la messe
du Padre Pio. Quand elle fut devant le Padre, la vieille femme expliqua
son cas. Le prêtre lui caressa les yeux, fit un signe de croix
sur son front, leva les yeux au Ciel, puis dit à la grand-mère
: "Aie confiance, ma fille, la fillette ne doit pas pleurer et
toi non plus, ne te fais pas de souci. Gemma voit."
En effet, instantanément, elle vit et l'oculiste, stupéfait,
ne put que constater que limpossible : Gemma voyait.
Padre Pio avait accompli le miracle le plus étonnant : une enfant
née sans pupilles, aveugle de naissance, voyait soudain.
Maria
Laigueglia raconte quà quatre ans elle était
très malade; elle luttait contre la mort ; il ne lui restait
que peu de jours à vivre. Graves troubles du foie et de la rate.
Ventre gonflé, lèvres gonflées. Délire.
Diagnostic : hépatocolangiolite. Corps déformé,
horrible. Une Sur de l'hôpital a l'idée de demander
l'aide de Padre Pio. Une image du Père est placée sous
son oreiller. Une lettre est expédiée à Pietrelcina.
On demande l'aide du Père. Deux jours passent. Soudain dans la
pièce un parfum de roses. La petite cesse de gémir. Sa
mère croit qu'elle est morte et pleure. La respiration est régulière.
Elle crie qu'elle a faim. "Inexplicablement guérie",
disent les médecins ahuris. Ce n'est pas une hallucination, dit
la mère, qui prend l'image sous l'oreiller et la baise. Elle
montre l'image à la petite. "Qui est ce Frère, maman
?" "Cette nuit, j'ai rêvé d'un Frère qui
ressemblait tellement à celui-ci.»
- C'est Padre Pio, c'est lui qui t'a guérie.
Deux heures plus tard arrivait un télégramme de Pietrelcina
: "Padre Pio vous assure de ses prières et vous bénit."
Depuis
l'âge de 12 ans, Rosetta Polo Riva est atteinte d'endocardite.
Les médecins ne peuvent rien. Une amie vient la voir. "As-tu
écrit à Padre Pio ?" Elle envoie une lettre à
Padre Pio. Deux semaines plus tard, fait extraordinaire : la fenêtre
de la chambre était ouverte; entre un petit nuage blanc. Elle
eut peur, entendit une voix : «Tu ne dois pas avoir peur.»
- Qui êtes vous ?
«Je suis Padre Pio, Rosetta, tu auras la grâce de la Vierge
de la Garde».
- Quand, Padre ?
«Le 28 Août.»
Le petit nuage blanc disparut. Le 28 Août arriva, je me sentis
bien. Deux semaines après, jétais complètement
guérie.
Maria
Rosario était atteinte dun adéno-carcinome à
lutérus. Lopération tentée ne réussit
pas. Ayant entendu parler de tout le bien réalisé par
le Padre Pio, sa fille Rita demanda son intercession. Cependant, sa
mère était à toute extrémité. Soudain,
Maria Rosano sentit un parfum dans sa chambre. Pensant que sa fille
avait répandu de l'eau de Cologne, elle la gronda. Celle-ci soutint
qu'elle n'avait absolument rien fait et pensa que sa mère délirait.
Ce parfum persista deux jours. Rita pensa alors que Padre Pio ne devait
pas être étranger à ce curieux phénomène.
Effectivement, le troisième jour les souffrances de la mère
disparurent et les docteurs stupéfaits constataient la disparition
du cancer.
Savinio
Greco, fervent communiste, était atteint d'une tumeur au
cerveau. On voulut tenter une opération. La nuit, il rêva
que le Padre Pio lui promettait la guérison. Au matin, se sentant
guéri, il voulut quitter l'hôpital; mais les médecins
voulaient l'opérer.
Alors, Savinio s'enfuit de l'hôpital mais fut rattrapé.
Après un deuxième examen, les docteurs furent obligés
de constater qu'il n'y avait plus de trace du mal.
Rentré chez lui, Savinio se rendit à Rotondo pour remercier
le Padre et lui annoncer qu'il cessait ses activités communistes.
Il était complètement guéri.
PARFUM
DE ROSES
Giuseppina Marchetti souffre d'une mauvaise fracture
du bras droit. Le chirurgien déclare que la jeune fille ne pourra
jamais retrouver l'usage de son bras.
Avec son père elle va trouver Padre Pio qui lui prédit
la guérison. Rien ne se produit : le Padre s'est peut-être
trompé ? Mais, en la fête des stigmates de saint François,
pendant 15 minutes la maison est envahie par un parfum de roses et de
jonquilles : signe de la présence mystérieuse du Padre.
Et subitement le bras guérit.
Luigi
Antonelli avait un cancer entre l'oreille et l'épaule. Il
devait se faire opérer, quand un ami lui conseilla d'aller à
Rotondo.
Il entra dans l'église, assista à la messe et se confessa
au Padre. Pendant la confession il sentit soudain un courant circuler
dans son corps et constata que le cancer avait disparu.
Une
femme de San Giovanni est anxieuse, car son mari est très
malade. Elle se précipite au couvent pour conjurer Padre Pio
de le guérir.
Mais l'affluence est telle qu'elle ne peut l'approcher. Impossible de
le saisir : ni avant, ni après sa Messe, ni à la sacristie,
ni au confessionnal. Que faire ? Elle va prier mentalement, intensément,
si bien que, lorsqu'elle peut enfin l'aborder, le Père lui jette
: "Quand finiras-tu de m'importuner à droite, à gauche,
devant, derrière. Je ne suis pas sourd. Rentre chez toi, tout
va bien."
Arrivée chez elle, elle trouve son mari complètement guéri.
Le Père
Placido, gravement malade, affecté d'une grave cirrhose,
était hospitalisé à San Severo. Une nuit
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