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1887-1903
Le 25 Mai 1887, à 17H, naît à
Pietrelcina dans une maison de gens pauvres, Francesco Forgione. Il
sera baptisé le lendemain. Bébé, il pleurait tellement
quil exaspérait parfois son père à qui la
mère répondait : "Jésus nous l'a donné
ainsi et nous devons l'accepter tel qu'il est, nous l'élèverons
pour expier nos fautes".
Son père (photo ci-contre) émigra au Brésil et
aux Etats-Unis pour subvenir aux besoins de la famille. Grâce
à ses économies il put acheter à son retour une
maison et un lopin de terre dans la localité de Piana Romana.
Cest là que le P. Pio reçut les stigmates invisibles.
A sept ans, pour la première fois se manifesta son don de lire
dans les consciences. Il suivait des cours chez un prêtre et celui-ci
se plaignait de son incapacité à apprendre. Francesco
dit alors à sa mère : "Sa tête ne vaut rien,
il vit dans le péché." L'enfant n'était pourtant
pas au courant des relations illicites de ce prêtre.
Dès l'âge de onze ans il se consacra spontanément
au Seigneur et à saint François. A 14 ans il savait qu'il
serait capucin.
1903-1907
A quinze ans, brûlé du désir de se donner
tout à Dieu, il entre au noviciat à Morcone près
de Benevento, il revêt l'habit et prend le nom de Fra Pio de Pietrelcina.
Ce fut un novice exemplaire. Mais, dès cette époque, il
ne passe pas inaperçu.
Pendant des jours et des jours il ne mange pas et se nourrit uniquement
de l'Eucharistie. Au nom de l'obéissance, on lui demande de manger,
mais il ny parvient pas. Un jour, le maître des novices
le prive de communion, il faillit en mourir ! Il avait une santé
très fragile avec des accès de fièvre terribles
qui faisaient éclater les thermomètres de l'infirmerie.
Lorsque le père infirmier eut l'idée de se servir du thermomètre
à bain, il avait 48° de fièvre
Il s'infligeait des pénitences et veillait longuement la nuit.
Il n'était pas de tout repos d'être son voisin de chambre
car ses nuits étaient le siège d'un combat contre le démon.
Le matin, il en portait les traces : un visage tuméfié,
couvert de bleus et balafré.
1907-1918
A dix-neuf ans, le 27 janvier 1907, il prononce ses vux
solennels. Mais malade, il demeure la plupart du temps à Pietrelcina
dans son village natal. C'est pour lui un temps d'épreuves.
Le 10 août 1910 à 23 ans, il est ordonné prêtre,
(photo ci-contre) dans la cathédrale de Benevento, avec une permission
spéciale car il était si malade qu'on le pensait perdu.
Il célèbre sa première Messe à Pietrelcina,
dont il devient le vicaire. Les paroissiens se plaignent de la longueur
de ses messes entrecoupées d'extases : elles pouvaient durer
quatre heures. Parfois, il restait comme pétrifié à
l'autel. L'archiprêtre devait demander mentalement à chaque
messe, au nom de la sainte obéissance, de continuer et le jeune
prêtre obéissait aussitôt.
Il reste des heures ravi en Dieu. Malgré sa santé si délabrée
- on lui donnait peu de temps à vivre - il se mortifie et se
donne au service de la paroisse.
Le 17 août 1910, sept jours seulement après son ordination,
il reçoit les stigmates invisibles (les plaies du Christ).
Jusqu'en 1916 les attaques démoniaques sont terriblement violentes.
Le 23 août 1912, à 25 ans, il reçoit une blessure
d'amour comme un trait de feu en plein cur. Trois personnes sont
seules à savoir, à l'époque, l'uvre que le
Seigneur réalise en cet être de prédilection : son
curé et confesseur habituel, son directeur de conscience, son
confesseur extraordinaire.
Le 6 novembre 1915, il est mobilisé dans l'armée. N'ayant
aucune compétence, il est affecté aux besognes les plus
ingrates. La promiscuité de la caserne, les grivoiseries, la
débauche le font terriblement souffrir. Il est plongé
dans un milieu de péché. Effacé, gauche et maladroit,
il est la risée de ses camarades qui ne peuvent pas se douter
que chaque geste de ses mains le fait terriblement souffrir. Il tombe
à nouveau gravement malade et est envoyé à Pietrelcina
pour une convalescence de six mois. Réformé il ne retournera
plus sous les drapeaux.
Le 4 Septembre 1916, à 29 ans, il est envoyé à
San Giovanni Rotondo pour bénéficier dun meilleur
climat pour sa santé chancelante. Il ne le quittera plus jusqu'à
sa mort le 23 septembre 1968 à 81 ans.
Deux ans après, le 20 septembre 1918, à 31 ans, il reçoit
les stigmates visibles.
1919-1920
Les pèlerins affluent, le confessionnal ne désemplit
pas et les miracles se multiplient.
Pendant ce temps, Padre Pio subit de nombreux examens médicaux
qui sont pour lui un véritable supplice, mais il reste dans une
soumission héroïque.
Si les docteurs Romanelli et Festa soulignent le mystère de ces
plaies et notamment l'odeur suave qui en émane, d'autres tireront
des conclusions qui alimenteront de nouvelles persécutions pour
Padre Pio.
1922-1934
Les persécutions ne cesseront pas. Elles commenceront
par des mesures restrictives jusqu'à la condamnation solennelle
et publique par le Saint Office, en passant par l'interdiction faite
aux fidèles de rencontrer le Padre Pio. Si ses amis se mobilisent,
ses ennemis ne lâchent pas prise. De 1931 à 1934, Padre
Pio sera en quelque sorte prisonnier dans son propre monastère,
tout ministère sacerdotal lui est retiré sauf la célébration
en privé de la messe.
(Il sen est fallu de peu quil soit l'objet d'un suspens
a divinis avec l'interdiction de célébrer la messe !)
Le 14 juillet 1933 l'interdiction est levée, la célébration
publique est autorisée.
En Mars 1934 Padre Pio est autorisé à confesser. Le nombre
de pèlerins venant du monde entier ne cesse d'augmenter. A travers
celui qui n'a jamais désobéi et jamais ne s'est plaint,
Dieu accomplit des merveilles, c'est un torrent de grâces qui
se déverse, le mystère de la messe qui se dévoile.
1942-1955
C'est le temps des uvres : la formation des groupes
de prières dont il avait eu l'intuition dès 1916 et la
construction du nouvel hôpital, «La Maison du soulagement
de la souffrance», inauguré en 1956.
En 1954 les capucins décident la construction d'une église
plus vaste. L'affluence des foules est telle qu'il faut distribuer des
numéros d'arrivée pour les confessions. Il arrivera jusqu'à
10000 lettres par jour auxquelles s'ajoutaient parfois jusqu'à
700 télégrammes...
1959-1964
Nouvelles persécutions de la part des capucins, accusations
de malhonnêteté à cause des sommes énormes
que le Padre reçoit de partout pour son hôpital. Il souffre
à nouveau de mesures visant à restreindre son ministère.
1964-1968
Nouvelles persécutions de la part des capucins, accusations
de malhonnêteté à cause des sommes énormes
que le Padre reçoit de partout pour son hôpital. Il souffre
à nouveau de mesures visant à restreindre son ministère.
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